Ghirlandaio n'est pas un des artistes les plus prolifiques de son époque mais l'un des meilleurs techniciens de l'art de son temps. Peintre réaliste, il prête à ses personnages, aux éléments architecturaux et aux scènes qu'il représente un naturel extrêmement convaincant que souligne, par ailleurs, la fraîcheur des coloris. La fidélité de ses portraits est probablement dûe au fait qu'à Florence, sa ville natale, Ghirlandaio jouissait d'une popularité que la qualité de sa production ne justifiait pas toujours.
Le nom : Ghirlandaio (faiseur de guirlandes) du peintre, né à Florence en 1449, s'explique par le fait qu'avant de se consacrer à la peinture il avait été, comme son père, orfèvre spécialisé dans la confection des diadèmes. Il entra dans l'atelier de Baldovinetti et fit probablement partie de celui de Verrocchio. Comme pour ses nombreux tableaux d'autel et des portraits, Ghirlandaio était connu avant tout comme peintre de fresques ; elles ornaient les églises, les palais et les villes des négociants et des banquiers florentins. Beaucoup furent d'ailleurs portraiturés par Ghirlandaio sur les fresques qu'il exécutait à la demande. Dans l'atelier de Ghirlandaio travaillaient de nombreux élèves et collaborateurs dont ses deux frères Benedetto et David, puis, plus tard, Michel-Ange. Il y exécutait dessins, ébauches et mosaïques et cartons d'après lesquels le maître et ses élèves peignaient les fresques. On suppose, d'ailleurs, que Michel-Ange aida Ghirlandaio à peindre celles de l'église Santa Maria Novella. Entre 1461 et 1482, en collaboration avec Botticelli, Rosselli et le Pérugin, Ghirlandaio procéda à la décoration de la Chapelle Sixtine. Il rendit l'âme en 1494.